lundi 5 septembre 2011




                                               Le vrai patriote


Les malheurs et les déceptions qui ont sans c esse accablé les mauritaniens, devraient les rendre sages à salut. Mais ils sont sous l’influence d’une torpeur pour certains et d’un esprit fataliste pour d’autres, leur faisant croire que c’est là un état logique et normal. Ils sont en effet fatalistes à cause de toutes les erreurs qu’ils vivent. En réalité les malheurs qui les affligent aussi bien collectivement qu’individuellement, ne sont que le résultat de leur ligne de conduite en désaccord avec la loi de leur corps.

Chaque citoyen a des droits à l’existence et des devoirs à remplir pour que la collectivité ait des garanties d’une sécurité parfaite et d’un équilibre complet qui assure le bonheur de chacun. Pour concrétiser cet idéal, il faut évidemment une éducation complètement nouvelle. Il faut regarder son prochain comme son frère et s’efforcer d’exister pour son bien. Il s’agit donc d’envisager un changement complet, en ne faisant pas du mal à son prochain, en ne le violentant pas, en ne le faisant pas souffrir.

La société mauritanienne actuelle est comme un malade dont l’état empire visiblement, jusqu’au jour où il est terrassé par le mal qui le ronge. Le mal qui ronge la société mauritanienne est pluriel : le sectarisme, le tribalisme, le régionalisme, le favoritisme, tares composantes qui ne ménagent ni l’individualité ni la famille ni même la tribu ou la nation ou l’état. Toutes les chances, toutes les facilités sont là cependant pour ceux qui veulent entendre et sont désireux de suivre le droit chemin.

Pour cela il faut mettre de côté son égoïsme, devenir un vrai patriote, qui aime sa patrie et par conséquent ceux qui l’habitent. Il ne suffit pas de chanter « nous sommes ceci ou cela.»Il faut considérer que la patrie est représentée par tous nos concitoyens, c’est à notre concitoyen que nous devons pensé ; c’est lui que nous devons aimer .Il ne faut pas le combattre ni être pour lui un sujet de malheur, mais un sujet de bonheur et de consolation.

 Pour rendre le pays prospère, il ne suffit pas seulement de développer l’agriculture et l’économie, il faut surtout contribuer à l’harmonie du corps social : se compléter, se respecter et s’aimer entre concitoyens. Ceux qui envisagent cette issue deviennent de bons patriotes .Les difficultés de tout genre, économiques, sociales… qui se manifestent actuellement à travers le pays et qui vont en s’accentuant de jour en jour, sont un sérieux avertissement.

Tous ceux qui réfléchissent doivent bien se rendre compte que l’état de chose existant au sein de la société mauritanienne ne peut pas durer. Il risque de faire sombrer tout l’édifice social. Une seule chose est donc sage et utile actuellement : que tous ceux qui ont un cœur pour comprendre, des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, sachent que la tâche les interpelle pour  l’édification d’une Mauritanie unie et prospère.

Ce mode de comportement auquel chacun est convié à se rallier est la traduction de notre Sainte Religion, L’ISLAM : l’amour du prochain, la serviabilité à son semblable, le travail pour le bonheur et la prospérité de tous. Le mauritanien a besoin d’être complètement rééduqué. Il faut mettre tout sectarisme de côté, s’unir sans distinction de race, de sexe ou d’origine ethnique en une entité nationale cohérente et œuvrer pour le développement harmonieux du pays

.Les citoyens doivent avoir un esprit de conscience nationale, un sens d’objectif commun et de destinée, combattre toutes les tendances réactionnaires  de l’individualisme, du tribalisme, du racisme et du régionalisme. Cette ligne de conduite amènera une époque de détente propre à apporter la confiance en son semblable. Les mains qui s’étaient retirées s’ouvriront pour aider.
 La franchise et l’honnêteté seront de nouveau vécues. Cette situation facilitera la bonne entente et l’harmonie avec le prochain. Bannissons de notre cœur tout égoïsme, tout intérêt personnel, tout esprit de favoritisme. Remplissons nos devoirs, poussés par l’esprit altruiste qui invite à aimer nos semblables et à leur faire du bien. L’accaparement sera impossible dans aucune direction. Tout paupérisme disparaîtra dans ce pays.


Ly Amadou, Inspecteur enseignement fondamental,
Doctorant en sociologie à l’université Gaston Berger de Saint-louis du Sénégal.


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