19-12-2011
23:13
Le volcan est de retour en Mauritanie !
Plusieurs indicateurs montrent que le volcan mauritanien est en train de se réveiller lentement sous l’effet de nombreux facteurs conjugués d’ordre intérieur et extérieur qui rendent son irruption quasi-imminente si des lâchés de tonnes d’eau ne sont pas lancés très rapidement sur son cratère pour inverser la température du magma et calmer le sous-sol terrestre fondu en larves, évitant son écoulement sur des paisibles citoyens, qui n’aspirent qu’à mener une vie paisible et gaie.
Alors que le pouvoir cherche à montrer ses bonnes volontés de mener à terme l’accord du dialogue politique, en décidant au cours de sa dernière session du conseil des ministres de procéder à des amendements constitutionnels, la COD crie son ras-le-bol et indexe le régime de vouloir persister son indifférence, le menaçant de la fatalité du printemps arabe pour laMauritanie et accusant les hautes autorités de mettre le pays à sac...
...de détourner les biens publics sous prétexte de réalisation d’infrastructures et de projets d’intérêts publics ainsi que de n’accorder une importance méritée au spectre de la sécheresse qui plane sur le pays et qui a déjà emporté avec elle plusieurs centaines de têtes du bétail.
Au niveau des nominations aux commandes de l’administration, c’est toujours la médiocrité qui est érigée en système puisque à la tête des ministères, des départements qui en dépendant ont ne trouve qu’un personnel étranger à la spécialité requise, de telle sorte qu’on constate l’échec d’amont en aval et vise versa avec une chaine humaine chargée de gérer un milieu qui nécessite des professionnels de main capable de l’inscrire dans la droite ligne. Cette regrettable réalité fait que tant que les hommes qu’il faut ne sont pas nommés dans les places qu’il faut, ce sera toujours l’anarchie, l’injustice, la confusion et le fiasco de l’administration.
Sur le plan gouvernemental, tous les pronostics portant un changement de l’équipe gouvernementale depuis 2008, notamment pour le Premier ministre se sont avérés faux et la situation risque de perdurer jusqu’à l’organisation des futures élections dont les premiers prémices confirment le maintien du statu quo puisque devant la puissance du parti au pouvoir, l’Upr, toutes les autres formations aussi de l’opposition participante que boycotteuse sont encore en retard dans l’encadrement et la forte mobilisation de leurs militants.
Sur le plan financier, la détérioration des termes de l’échange, le renchérissement des produits alimentaires continuent d’appesantir les importations. L’ouguiya poursuit sa dégringolade devant les devises, portant un sérieux coup au pouvoir d’achat, déjà alourdi par certains cas de limogeage du personnel ou d’arriérés d’impayés au niveau de certains établissements parapublics ou privés.
La Mauritanie aura toujours besoin d’une aide extérieure afin d’atténuer les effets et l’appui renforcé aujourd’hui du FMI ne signifie pas moins faire à l’intérieur, au contraire le récent communiqué du FMI a, bien entendu, centré son intervention sur les questions économiques. Mais il a aussi tenu à marquer son attachement à une certaine Mauritanie solidaire.
En matière de la défense des droits de l’homme, les lueurs nées de la condamnation de certains maîtres esclavagistes et l’adoption du conseil des ministres des points relatifs à la criminalisation de l’esclavage, fait de nouveau apparaître les risques de cette épine plantée au pied du régime qui n’arrive pas encore à s’en débarrasser, puisque la théorie prônée par le pouvoir requiert une application sur le terrain d’une mise en œuvre qui tarde. Il faut donc que cette criminalisation prenne des dimensions concrètes au lieu de rester un fonds de commerce politique destiné à calmer les revendications intérieures et extérieures dans l’égalité sociale.
A propos du passif humanitaire, ce dossier crucial continue de se poser dans son intégralité et mérite plus de courage, de franchise et d’engagement pour trouver des solutions qui cicatrisent les plaies béantes et qui sont de nature à renforcer l’unité et la cohésion nationale tout en rendant aux victimes des erreurs politiques des anciens régimes dictatoriaux leur dignité.
A propos de la lutte contre le terrorisme, Nouakchott gagne des points sur ce plan, reconnus d’ailleurs par Paris et certains autres pays méditerranéens dont l’Algérie qui lui ont valu un grand hommage de la part de la communauté internationale. Au cours de son dernier défilé à l’occasion de la commémoration du 51e anniversaire de la fête de l’indépendance, laMauritanie qui est obligée de ne pas montrer publiquement la puissance de sa machine offensive et défensive a dévoilé une armée équipée et engagée dans son objectif de ne laisserAqmi sévir impunément dans le pays.
Sur le plan économique, la Snim promet de nouvelles perspectives alléchantes pour le pays alors que les autres sociétés extractives minières tiennent des promesses sociales d’envergure, mais ces tapages n’arrivent pas encore à se répercuter sur le vécu des populations toujours confrontés à des conditions de vie difficiles.
Ce n’est là que des problèmes parmi tant d’autres représentant cette grosse partie immergée de l’iceberg voire cette masse magmatique en ébullition qui monte des entrailles de la terre pour atteindre le cratère avant de jeter dans le ciel ses milliers de tonnes de larves incandescentes.
Ahmed Ould Bettar
Alors que le pouvoir cherche à montrer ses bonnes volontés de mener à terme l’accord du dialogue politique, en décidant au cours de sa dernière session du conseil des ministres de procéder à des amendements constitutionnels, la COD crie son ras-le-bol et indexe le régime de vouloir persister son indifférence, le menaçant de la fatalité du printemps arabe pour laMauritanie et accusant les hautes autorités de mettre le pays à sac...
...de détourner les biens publics sous prétexte de réalisation d’infrastructures et de projets d’intérêts publics ainsi que de n’accorder une importance méritée au spectre de la sécheresse qui plane sur le pays et qui a déjà emporté avec elle plusieurs centaines de têtes du bétail.
Au niveau des nominations aux commandes de l’administration, c’est toujours la médiocrité qui est érigée en système puisque à la tête des ministères, des départements qui en dépendant ont ne trouve qu’un personnel étranger à la spécialité requise, de telle sorte qu’on constate l’échec d’amont en aval et vise versa avec une chaine humaine chargée de gérer un milieu qui nécessite des professionnels de main capable de l’inscrire dans la droite ligne. Cette regrettable réalité fait que tant que les hommes qu’il faut ne sont pas nommés dans les places qu’il faut, ce sera toujours l’anarchie, l’injustice, la confusion et le fiasco de l’administration.
Sur le plan gouvernemental, tous les pronostics portant un changement de l’équipe gouvernementale depuis 2008, notamment pour le Premier ministre se sont avérés faux et la situation risque de perdurer jusqu’à l’organisation des futures élections dont les premiers prémices confirment le maintien du statu quo puisque devant la puissance du parti au pouvoir, l’Upr, toutes les autres formations aussi de l’opposition participante que boycotteuse sont encore en retard dans l’encadrement et la forte mobilisation de leurs militants.
Sur le plan financier, la détérioration des termes de l’échange, le renchérissement des produits alimentaires continuent d’appesantir les importations. L’ouguiya poursuit sa dégringolade devant les devises, portant un sérieux coup au pouvoir d’achat, déjà alourdi par certains cas de limogeage du personnel ou d’arriérés d’impayés au niveau de certains établissements parapublics ou privés.
La Mauritanie aura toujours besoin d’une aide extérieure afin d’atténuer les effets et l’appui renforcé aujourd’hui du FMI ne signifie pas moins faire à l’intérieur, au contraire le récent communiqué du FMI a, bien entendu, centré son intervention sur les questions économiques. Mais il a aussi tenu à marquer son attachement à une certaine Mauritanie solidaire.
En matière de la défense des droits de l’homme, les lueurs nées de la condamnation de certains maîtres esclavagistes et l’adoption du conseil des ministres des points relatifs à la criminalisation de l’esclavage, fait de nouveau apparaître les risques de cette épine plantée au pied du régime qui n’arrive pas encore à s’en débarrasser, puisque la théorie prônée par le pouvoir requiert une application sur le terrain d’une mise en œuvre qui tarde. Il faut donc que cette criminalisation prenne des dimensions concrètes au lieu de rester un fonds de commerce politique destiné à calmer les revendications intérieures et extérieures dans l’égalité sociale.
A propos du passif humanitaire, ce dossier crucial continue de se poser dans son intégralité et mérite plus de courage, de franchise et d’engagement pour trouver des solutions qui cicatrisent les plaies béantes et qui sont de nature à renforcer l’unité et la cohésion nationale tout en rendant aux victimes des erreurs politiques des anciens régimes dictatoriaux leur dignité.
A propos de la lutte contre le terrorisme, Nouakchott gagne des points sur ce plan, reconnus d’ailleurs par Paris et certains autres pays méditerranéens dont l’Algérie qui lui ont valu un grand hommage de la part de la communauté internationale. Au cours de son dernier défilé à l’occasion de la commémoration du 51e anniversaire de la fête de l’indépendance, laMauritanie qui est obligée de ne pas montrer publiquement la puissance de sa machine offensive et défensive a dévoilé une armée équipée et engagée dans son objectif de ne laisserAqmi sévir impunément dans le pays.
Sur le plan économique, la Snim promet de nouvelles perspectives alléchantes pour le pays alors que les autres sociétés extractives minières tiennent des promesses sociales d’envergure, mais ces tapages n’arrivent pas encore à se répercuter sur le vécu des populations toujours confrontés à des conditions de vie difficiles.
Ce n’est là que des problèmes parmi tant d’autres représentant cette grosse partie immergée de l’iceberg voire cette masse magmatique en ébullition qui monte des entrailles de la terre pour atteindre le cratère avant de jeter dans le ciel ses milliers de tonnes de larves incandescentes.
Ahmed Ould Bettar
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