vendredi 16 décembre 2011

15-12-2011
22:06
De l’eau pour les masses.
Nouakchott, le peuple a soif. L’eau, ce nerf indispensable à la vie est devenu une denrée introuvable. Partout dans les quartiers populaires, les populations font la queue devant les points d’eau pour se ravitailler. Seulement, il n’y a pas d’eau. Le petit peuple a soif.

Dans les quartiers chics, l’image est toute autre. Personne n’est dérangé pour aller chercher de l’eau à plus de 20 Km de son domicile. Le robinet coule à flot. Les suppresseurs tournent à plein régime. Les jardins sont toujours verts et bien arrosés. Les piscines sont pleines pour le bonheur des enfants gâtés et des épouses désoeuvrées. C’est, là aussi, le contraste mauritanien dans toute son expression la plus frappante.

Une partie du peuple qui se sert à gogo et une autre, la plus grande, privée et obligée de frimer pour colmater les brèches. Tout ceci passe… Qu’on y prenne garde, des évolutions ont pris forme à partir de contestations de moindre importance !

Les autorités semblent avoir échoué à trouver une solution à cet épineux problème. Pus grave, personne ne peut vous dire clairement où se situe le problème de l’eau. D’ailleurs, comment peut-on expliquer au peuple qu’à Tevragh Zeina l’eau coule à flots alors que Arafat,Toujounine, Ten SoueilimEl Mina et Sebkha ainsi que tous les autres quartiers populaires ont soif ? Comment pourrait-on convaincre le peuple qu’une partie est bien servie et que l’autre est bannie, privée, assoiffée pour des raisons "techniques " ? Toute l’équation est là !

Un gouvernement qui peine à résoudre la crise de l’eau mérite-il la confiance du peuple ? Peut-être que oui, mais la confiance doit se fonder sur du concret. Et ce concret ne se limite pas seulement à des déclarations d’intentions, aussi bonnes soient-elles. Les Autorités publiques, particulièrement, le ministre APP de l’Hydraulique doit revoir son travail, lui qui habitait jusqu’à la date de sa nomination dans un quartier démuni et où les gens avaient au moins de l’eau insalubre acheminée à dos d’ânes !

Aujourd’hui, les Mauritaniens ne savent plus où donner de la tête pour trouver une solution au problème de l’eau. Ce faisant, le peuple souffre de tout, de la hausse incontrôlable des prix, de l’insécurité ambiante, des mauvais services du service public, de l’inégalité des chances devant le service public, du double poids et double mesure dans le traitement des citoyens devant l’administration, de la dégradation de l’éducation, du mauvais service sanitaire tout le pays…

Sneiba.


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